La Gymnastique Holistique
La Gymnastique Holistique s’est développée au Québec, à partir d’un stage donné par Marie-Josèphe Guichard, héritière de la méthode du Docteur Lily Ehrenfried, en 1984.
Lily Ehrenfried, médecin et kinésithérapeute (1896-1994), d’origine allemande, a étudié auprès d’Elsa Gindler, éducatrice physique, (1885 -1961), précurseur du champ disciplinaire de l’Éducation Somatique.
Dès son arrivée en France, le Dr Ehrenfried a transmis cette méthode et formé des générations de praticiens et praticiennes reconnues à travers l’Europe, le Brésil et le Canada.
La Gymnastique Holistique vise :
- le rendement fonctionnel optimal de la personne par des gains de mobilité, de souplesse, de force musculaire et d’équilibre postural;
- la prévention de la maladie et du vieillissement;
- le maintien de l’autonomie et de la santé;
- le contrôle de la douleur, la régulation des fonctions physiologiques et le maintien des acquis fonctionnels;
- l’intégration de ces nouvelles attitudes dans la vie quotidienne.
Définition
La Gymnastique Holistique est une méthode d’Éducation Somatique qui priorise le mouvement conscient. C’est un apprentissage somatique qui est basé sur l’éveil de la sensibilité proprioceptive et sur les prises de conscience. Sa pédagogie s’appuie sur l’intelligence sensori-motrice et sur l’importance de l’apprentissage pour la plasticité du cerveau et du système nerveux en général.
La GH est une méthode de rééducation qui permet à l’ensemble des fonctions corporelles de retrouver un rendement optimal. Sa pédagogie offre des prises de conscience et des enseignements qui favorisent un meilleur usage de soi dans l’expression et la réalisation de tous ses gestes. L’apprentissage sensori-moteur guidé uniquement par la parole laisse à la personne l’espace pour découvrir l’individualité de ses attitudes.
Mouvements
La Gymnastique Holistique c’est...
Des Fondements
- Considérer l’être humain dans son individualité et dans la globalité de ses dimensions physiques, cognitives, émotives.
- Faire l’apprentissage, par des prises de conscience, de son comportement dans les gestes du quotidien.
- Apprendre «…à nous concentrer sur la concentration…» (p. 95) et apprendre «…à comment procéder pour apprendre à modifier son comportement physique?» (p. 21).
- Obtenir, par l’éducation du corps, un meilleur rendement de toutes ses fonctions.
- Redonner «…à chaque partie du corps la possibilité d’exercer normalement sa fonction et ainsi en modifier sa forme.» (p. 85)
Une Science
- Développer nos stratégies à partir des axes de la respiration, de l’équilibre, du comportement humain, de la détente et de la tonicité musculaire.
- Considérer tous les axes « …à la fois car ils se conditionnent l’un l’autre et ne sauraient progresser isolément» (p.15)
- Apprendre «…à voir, à penser et à agir selon le plan segmental, qui est celui de la structure embryologique…» (p. 85)
- Tenir compte du fonctionnement physiologique, des «relais» musculaires, des interdépendances segmentaires et du concept des couples dimensionnels.
- Appliquer l’interaction musculaire c’est-à-dire, utiliser un mouvement accompli dans une région du corps pour agir sur cette région et simultanément sur d’autres régions plus ou moins éloignées.
Une Pédagogie
- Apprendre à enseigner avec des mouvements et des expérimentations basés sur des notions d’anatomie et de physiologie des systèmes neuromusculosquelettiques.
- Apprendre à éveiller l’ensemble des perceptions motrices, sensorielles, proprioceptives et kinesthésiques.
- Apprendre à utiliser différentes stratégies pédagogiques afin de rendre l’individu «capable de trouver par et pour lui-même, sa meilleure attitude possible, celle qui correspond à sa structure individuelle.» (p. 16)
La GH reconnait que… «Le corps humain semble posséder une tendance ordonnatrice, qui collabore à remettre instantanément tout à sa place dès qu’on lui en donne la moindre possibilité.» (p. 16)
Pour des informations supplémentaires, sur la méthode et son enseignement consulter De l’éducation du corps à l’équilibre de l’esprit, Dr Ehrenfried, 1956, Aubier-Montaigne.